La sortie montagne des marsouins

 

 

Image result for soldier hypothermia
la commandement de la compagnie des pirates en train de subir s’agguerir
En avril dernier, le chef BOI d’un régiment de Troupes de montagne était venu boire l’apéro chez son camarade de promo, le LCL Honvoux-Souillerat, lui meme chef BOI au 2e Régiment Inconnu de Marsouin.
Alors qu’ils discutaient entre les bons amis qu’ils étaient à l’époque et que l’alcool coulait à flot, le moment fatidique (celui où on s’envoie de gros verres de granite de génépi meunier dans la couenne) arriva : le colonel montagnard affirma à Honvoux-Souillerat que :
« oui, la colo, ça tient la tise et ça nage dans les étangs et l’océan atlantique, mais dans la montagne il y aurait wallou ! »
Le vaillant colonel marsouin n’aurait pas hésité à envoyer une grosse pastèque au freluquet – conformément au stage B2BITE qu’il avait récemment passé – si ce dernier n’avait pas été son ami. De ce fait, avec un sourire machiavélique, il prononça un « on verra bien » empli de promesses.
Aussitôt qu’il prit congés auprès de son ami qui retournait dans sa montagne en cette fin de dimanche d’avril, le colonel Honvoux-Souillerat, aussi enragé qu’il fut, attrapa son piaggio MP3 pour se rendre à son bureau pondre une note de service, à tombeau ouvert en roulant à plus de 60 (au lieu de 50) au sein du régiment.
Au même moment, la 4e compagnie de pirates en mission SENTINELLE ne présageait pas du tout le fait qu’ils deviendraient bientôt le fleuron de la colo aux sommets des Alpes, à leur retour en juillet.
« Quand on nous a dit qu’on allait faire une virée montagne, on a rigolé, y’a même le SOA, l’adjudant Poivrot, qui a dit « on n’est pas des pédés d’Alpins agneugneu ». On s’est fendu la gueule, c’est clair, on s’attendait pas à finir à serre-chevalier ou chépaou au lieu d’être en perm. »
nous raconte le Caporal Bagarr en train de vaper sur sa pipe électronique dans le bus.
Ils n’étaient pas au bout de leurs surprises. Quelle ne fut pas leur stupéfaction quand ils constatèrent qu’en plein mois de juillet, il y avait encore de la neige et qu’ils étaient comme des cons en Lowa sable et en treillis Arktis.
Toutefois, aucune mission n’est impossible pour un colo. Ainsi, une fois sortis du bus, ils partirent en marche vers le Mont Blanc en chantonnant des chanson telles que « Ling thai muay thai bay » et » L’as-tu vu, le fanion de la coloniale »
La section de l’ADC Alpinisse du 9e Bataillon de chasse poudreuse qui s’entrainait dans le coin relate : 
« On les a vus monter à 4 pattes en galère pendant que leurs chefs d’équipe hurlaient sur leurs pax qui ne faisaient que de se casser la gueule. Vu la violence du language utilisée, on a d’abord cru que c’étaient des touristes allemands, mais ensuite on a vu un mec qui trimballait un drapeau avec une ancre. Puisque que les marins n’iraient jamais s’aventurer dans la verte, cela ne faisait plus aucun doute, c’étaient des colos ! On n’a pas compris, sur le moment, c’est clair..! » 
Après seulement 9h de marche, 3 jambes cassées et 2 hypothermies, le capitaine Du Bois de l’Haudousse ordonna à sa troupe de monter un bivouac. Les marsouins sortirent leurs bâches et cherchèrent en vain des arbres pour monter des tentes. À l’aide des FRF2, ils purent cependant monter leur camp.
« Ben, nous, on faisait des igloos sur le pic d’en face, et on les voyait monter des bâches. Franchement, les marsouins, moi, ils m’impressionnent ! Dormir en bâche sur un sommet enneigé et, en plus, le tout sans s’autoriser de porter au moins une polaire TTA, les mecs sont solides. »
relate le CCH Frauzaine, de la section de lADC Alpinisse. 
Ils repartirent le lendemain et atteignirent enfin le sommet du Mont Blanc pour y poser leur drapeau. Comme le photographe du régiment, qui était venu avec eux, était porté disparu quelque part au fond d’une crevasse, le capitaine Du Bois d’Haudousse qui prit la photo avec son Wikio d’une qualité mediocre. 
L’heure n’en était pas aux réjouissances, car il fallait maintenant redescendre. Paniqué, le capitaine Du Bois d’Haudousse appela le colonel Honvoux-Souillerat pour lui demander comment il fallait redescendre une pente à 50% . 
« Eh ben, si leur espèce de commandos à deux francs descend en parapente, ben nous on est marsouins et on se démerde : on fait pareil. »
l’informa le colonel. 
C’est comme cela que les marsouins attrapèrent leurs sacs poubelle, les vidèrent en haut de la montagne, et s’élancèrent dans le vide. 
En fin de journée, les 20 derniers pax encore en état de tenir debout étaient rassemblés en face du bus. Le chef du BOI les félicita et leur confia que, depuis son chalet, à aucun moment il n’avait douté de leurs capacités à remplir cette mission sans frémir… ou presque.
La morale de cette histoire est que, si vous avez besoin d’une photo mytho, il vaut mieux ne pas compter sur la comm  ou sur le service audiovisuel. Des fois, un wikio, ça fait l’affaire. 

Laisser un commentaire