
Vous vous trouvez sur un site d'intox, toute corrélation ou similaritudes avec un fait réel est fortuite les noms de personnages émanent d'autant plus de notre imagination.
Comme chaque année, les grands seigneurs du 2e régiment de pousse caillasse aquatique se retrouvent, l’espace de quelques jours, autour d’une table ronde afin de débattre des problèmes de vie courante et de discuter des futures doctrines de notre puissante et fervente institution. C’est aussi pour le BOI l’occasion de sortir du bureau et passer un bon moment entre copains et à s’entraîner pour une future carrière enrichissante dans la politique.
Moultes croissants furent consommés, moultes cafés engloutis, mais après des jours de débats intenses sur la fidélisation et le fait que seul une newsletter mensuelle pourrait corriger le problème d’attrition, il était temps de célébrer ce dur labeur de la manière la plus TDM qu’il soit : en allant « CHEZ MIQUETTE Bar Tabac » manger une bonne civette de sanglier avec du bon pinard bien de chez nous qui coule à flots sur une table avec le chef de corps et ses apôtres de gauche et de droite (tel le banquet final).
Tout se passait à merveille ; chacun ripaillait et rigolait en passant un bon moment quand l’adjoint BOI, après avoir discuté longuement avec le saint chef de corps afin de placer son désir de représenter la France en Nouvelle-Calédonie en tant que chef BOI, fut pris par une forte envie d’uriner, si forte qu’il ne pouvait se retenir et continuer à lancer ses palabres carriériste sur notre aimable et devoué chef de corps. « La suite après la pub » s’est-il dit. Il s’est donc élancé aux toilettes afin d’urger son envie au plus vite. Lorsqu’il est revenu, l’OSA avait pris sa place à coté du chef de corps.
« Cela fait 5 ans que je suis OSA, bordel, moi aussi je veux partir en séjour, bordel à cul ! »
a déclaré l’OSA lors de sa convocation chez le chef de corps.
L’adjoint chef BOI n’était pas très rejoui de cette scène : cela était clairement une faille dans la matrice, il avait récité 3 fois sa demande aux toilettes en tenant « sa ravissante » face à l’urinoir, et là il ne pouvait la répandre.
Il s’est donc penché vers l’OSA, visiblement saoûl tout autant que lui, pour lui murmurer à l’oreille « Euh, Francis, fais pas chier, j’allais placer mon séjour en Nouvelle-Cal, donc stp, laisse-moi finir ce que j’ai commencé ! » Le commandant Francis lui a répondu « C’est bon, 5 minutes ! » un peu sèchement. L’adjoint BOI est resté là, planté comme un lampadaire, de facon malaisante, mais après que 5 minutes se soient ecoulées, il est revenu à la charge : « Francis, casse toi maintenant, t’as passé ton temps ». Mais l’OSA ne le voyait pas de cet œil. Il s’est tourné vers lui, lui a lancé un regard noir, et il lui a dit « Va chier, Jean-Philippe. »
Le commandant Jean-Philippe a soufflé (il était clairement en train de chromer). Mais la patience n’ayant de limite que les litres dans les yeux, il saisit l’OSA « par le colbac » et le traine par derrière, le carjackant de sa chaise à la GTA. S’en suit une bagarre où les verres fusent et se cassent au contact du sol, le plateau de charcuterie de terroir fait son baptême TAP, l’offcom se prend une droite inopinée, le capitaine de la RH se fait etrangler mais (Dieu merci) les CDU fiers et forts des compagnies de combat finirent par maitriser les individus déchainés.
Afin de calmer les ardeurs des bonhommes, José le patron du bar a supposé que payer une tournée de shot de génépi les rendrait un peu plus sopo, mais l’adjoint BOI – non content de s’etre mangé des droites et d’avoir flingué son opportunité de séjour – décide de se lancer dans un surprenant baroud d’honneur. En effet, cela faisait quelques années qu’il accumulait bon nombre de frustrations : les nuits à l’hotel sans climatisation, la paperasse pas faite à temps par le CC1 Balarace au secretariat, les rivalités avec les CDU qui ne le respectent pas, la vieille MCD à Djibouti imposable au lieu de l’opex au Liban… Bref, il était temps pour lui de lancer les quatres vérité à tout le monde, par ordre de grade. Après s’être fait l’offcom, la lieutenant comptable, le capitaine RH, les CDU de la 1 et la 2, arrivé au CDU de la 3 le capitaine Denver, lourd mâle aigri et salé par l’océan atlantique, il n’eut pas le temps de finir sa phrase que le pugilat repartit de plus belle.
José le patron de « chez miquette » assistant, impuissant, à la scène et forcé de constater que les gestes barrières n’étaient pas respectés, il contacta la gendarmerie qui embarqua tout ce beau monde en sacro sainte garde à vue. L’adjoint BOI a recu pour sanction un TIG toilette à la tour en casque lourd et une mission de 4 mois et demi à N’DJAMENA.
« Une sanction exemplaire, notre Chef de corps c’est vraiment un mec carré. »
a déclaré le lieutenant Bleaux-de-Jobbe de la chancelerie.
Cet évenement de sources sûres et contradictoires nous rappelles que, malgré le grade, sous le treillis, il y a toujours un cœur de marsouin prêt à rugir sous la stupeur de l’ivresse. Il n’y a pas de plus belle chose que de voir que les traditions sont intergrade.